Commentaire du jour
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C'est reparti pour une nouvelle valse.
En guise de prologue tardif, je précise que les pleurnicheries qui
suivent ici ne m'évoquent aujourd'hui qu'un heureux tournant dans
mon parcours professionnel. En fait je n'avais pas la lucidité nécessaire
pour faire face à ces événements trop brusquement subis.
Mais... un amour propre tenace me pousse à vous résumer ce billet verbeux et
chiant (il faut bien le dire ! Je sais ça ne me vexe pas). Alors en gros
disons que la boîte que viens de quitter est constituée, principalement en
son sommet hiérarchique, d'une belle grosse brochette de connards.
Voilà comme ça, c'est dit !
Cette boîte malgré ses défauts¹ me plaisait bien. Mais à la première
bourrasque² la DRH me fait signe de sortir. Sincèrement je ne m'y attendais
pas. Bon d'accord cette décision ne va pas causer la perte de la société mais
ça ne m'empêche pas de penser à un sale plan louche ourdi en douce.
Inutile de s'étendre sur l' incompétence des "chefs", le manque
d'objectifs pertinents, les dizaines de nuls qui eussent étés plus dignes
de prendre ma place.
Toutes les vieilles aigreurs qui refluent quoi ...
Mais certaines circonstances atténuent un peu les sentiments de
"looseritude" qui vous assaillent dans de tels moments.
En premier lieu la prime transactionnelle qui est honnête. Il faut dire que je
me suis battu pour l'engraisser un peu³. Ensuite je ne suis pas seul dans la
charette. Même cette chère DRH me tient compagnie. Donc le motif n'est pas
uniquement dû à ma personne mais aussi à la conjoncture ambiante.
La boîte a été rachetée par un inévitable trust américain dont les actions se
cassaient vertigineusement la gueule, l'ambiance est plus que morose, enfin, le
projet sur lequel je travaillais périclitait. Sa mort était annoncée trop
prématurément d'ailleurs. Son remplaçant à posé pas mal de problèmes et
en pose encore ₄.
J'ai certes réagit mais pas vraiment rué dans les brancarts.
En fait les décisionnaires me reprochent juste d'avoir été au mauvais endroit au
mauvais moment et comme l'argument ne passe pas vraiment au niveau des
prud'hommes il est accompagné d'un petit cadeau de départ.
Beaucoup de collègues aimeraient bien avoir la même proposition que moi pour
partir mais pas moi. Ça fait 1 semaine que j'ai mis mon CV sur le "job board"
MachinChouette et je n'ai eu que 2 légers contacts. Putain d'angoisse ...
Ce qui est bien quand même, c'est la solidarité entre exclus.
Le pote dont je parlais dans l'article du "lascar" fait partie du lot, mais lui
je pense qu'il n'aura pas trop de mal à retrouver du boulot. Il a un DEA
de physique et dans un pays atteint de "diplomite" aigue c'est un atout. Tiens
ça n'a rien à voir mais je vais mettre le "flyer" pour son concert de
demain soir en illustration pour cet article. Comme ça parce que c'est moi qui
en ai fait la mise en page et puis ... je 'ai pas envie de mettre l'image d'un
clochard à la place.
Bon en tout cas le premier truc à avoir en tête c'est de ne pas
désespérer. Je pense que mon blog va recueillir tout mes états d'âme d'ici
àce que ça aille mieux et tant pis si ça part dans la sensiblerie,
l'important est que ça me fasse du bien.
¹) Dont certains étaient évoqués ici dans un autre article.
²) Grosse bourasque quand même, la société [²'] perdrait actuellement, excusez
du peu, 1,5 millions d'euros par mois.
²') Société que je ne cite pas, mais si elle apparaît maintenant dans mon
CV quelque part sur le Net, ce n'est pas de ma faute.
³) A propos de négociation vister l'excellent site :
http://www.licenciement.net/.
₄) Récemment j'ai reçu le mail d'un ami resté dans la place. Il m'a raconté que le
back office que j'ai mis en place fonctionne toujours depuis plus de 2 ans maintenant.
Son service semble clairement indispensable et pourtant ma (hem) "hiérarchie"
n'en voulait pas au départ. Mais le plus drôle c'est que comme personne n'est foutu
de le maintenir et qu'il tourne sur mon ex-poste de bureau. L'accès à celui ci en est
désormais interdit. L'entretient se limite à ce jour à un déplacement du précieux
disque dur dans une machine plus performante.
Ça n'a l'air de rien ce genre de nouvelle, mais ça fait du bien à mon ego.
Et en attendant ça confirme bien ce que j'affirmais dans mon prologue.
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